22 oct. 2009

Groupe 470 à Marseille


Depuis le 17 septembre, nous sommes 5 équipages à s'entraîner au Pôle voile de Marseille :
- Achille Nebout et Gabriel Sckozek
- Nicolas Rossi et Sacha Pelisson
- Thibault Soler et Maxime Garbay
- Hélène Defrance et Emmanuel Rol
- Loïc Le Bacquer et Tristan Le Brun (nous)
avec 2 entraîneurs :
- Jean-Philippe Coin (Bilou)
- Frédéric Bonnet (Fred)

Nous recevons de l'aide pour préparer nos bateaux de la part de Fred (Challenger Yatching) et Yannick Peduzzi (Yachting Performance), ayant chacun deux une boite de préparation de bateaux de courses.
De belles perspectives s'offrent à nous cette année. En effet, la motivation de notre équipage est au rendez-vous, la présence d'un groupe et d'un entraîneur rend nos entraînements bien plus productifs.
Nous avons tout les deux aménagés nos études et n'avons que 3 jours de cours par semaine, le reste étant consacré à la voile et à la préparation physique.
La recherche de financement reste un souci actuel...

Championnat du Monde Senior 09

à Rungsted (Danemark), du 20/08 au 29/08 Après de longues heures de route, nous arrivons dans un port de plaisance près de Copenhague. Avant la régate, nous avons eu un stage de préparations de 3-4 jours, pour prendre connaissance du plan d’eau et se familiariser avec ses particularités. Nous nous sentons prêts à aborder le championnat d’une manière assez sereine et détendue ; nous refaisons les lèvres de dérive qui sont un peu abîmées, changeons les derniers bouts usés, réalisons un check complet du bateau pour ne pas avoir de mauvaises surprises de ce côté-là. Pourtant, c’est lors de la première journée de régate que nos lèvres de dérive se décollent subitement. Les lèvres de dérive sont des pièces qui paraissent à première vue anodines mais sont en fait indispensables à une vitesse correcte du bateau. En effet, elles permettent une étanchéité relative et leur surface de contact avec l’eau présentent un bon hydrodynamisme. Nous voilà donc le soir même à refaire nos lèvres de dérive et à espérer que cela tienne jusqu’à la fin du championnat. Le lendemain nous heurtons un bateau dans le port et perçons de ce fait le flanc de la coque, que nous devons réparer pour la journée avec du scotch ! La journée commence bien, et nous ne sommes pas au bout de nos peines puisque nos lèvres de dérive se décollent de nouveau lors de la deuxième manche du jour. Ces lèvres vont réellement commencer à hanter nos nuits ! Nous les refaisons donc à nouveau le soir, avec du sikaflex sur les conseils de certains, les avertissements d’autres. Puis elles tiendront jusqu’à la fin de la régate. Ouf ! Nous allons enfin pouvoir régater… Seulement voilà, les autres concurrents ne nous ont pas attendus, et nous avons déjà couru la moitié du championnat et les phases de qualifications sont bientôt finies. Nous sommes un peu passés à côté de notre Championnat, et sommes déçus d’avoir encore été piégés par du matériel. Nous rentrons donc un peu la tête baissée, mais savons que l’année qui arrive va être propice à une bonne progression, un groupe de coureurs étant en train de se monter à Marseille, encadrés par un ou plusieurs entraîneurs.

Stage d’été Equipe de France

à Quiberon, mois de Juillet

Invités au stage à l’ENV regroupant les Equipes de France de toutes les disciplines de voile olympique, nous repartons pour Quiberon, accompagnés par Emmanuelle Rol et Hélène De France, un nouvel équipage féminin prometteur constitué depuis peu et basé sur Marseille. Ce fut un stage très enrichissant dans la mesure où des spécialistes étaient là pour approfondir nos connaissances en météorologie, en technique de navigation, en réglages et mesures de voiles. Nous étions également bien encadrés sur l’eau, et les débriefings ont été bénéfiques. Des activités physiques collectives, comme une course d’orientation sur la presqu’île, étaient organisées tous les matins de la semaine. Nous repartons satisfaits de ce stage, et allons maintenant nous tourner vers le Championnat du Monde qui a lieu fin aout au Danemark.

Championnat d’Europe Senior 09

au lac Traunsee (Autriche) du 5/06 au 14/06

De retour en France, il a fallu repartir quelques jours plus tard- juste le temps d’acheter un mât- pour le Championnat d’Europe de 470 qui s’est déroulé en Autriche, sur un lac de montagne. Belle destination touristique, belle organisation, mais plan d’eau aléatoire puisque le vent se canalise dans de multiples vallées et la météo est peu prévisible, y compris les locaux. Nous avons tout de même sorti notre épingle du jeu puisque nous terminons 29èmes, soit seconde moitié du rond or. Cette performance nous permet d’ailleurs une prise en charge partielle du déplacement dans le cadre de notre invitation au sein du groupe « Espoirs » (groupe venant juste avant l’Equipe de France sur l’échelle fédérale). Nous pouvons être assez fiers de notre prestation globale, car le plan d’eau imprévisible sur lequel nous avons régaté a demandé beaucoup de sang froid et de maîtrise de soi, et nous avons su trouver la bonne recette pour se placer assez régulièrement entre la cinquième et la dixième place. Quelques erreurs sur les bords de largue et de vent-arrière sont à souligner, et nous nous devons de ne pas les faire à nouveau, d’en tirer une leçon.

Semaine Olympique de Medemblick

du 27/05 au 31/05

Suite à la SOF, place à la Semaine Olympique de Medemblick, où nous avons rencontré beaucoup plus de difficultés : du vent assez soutenu, conditions qui nous sont difficiles pour l’instant en raison d’un manque d’entraînement et de notre gabarit plutôt léger, un mât flambé lors d’un dessalage que nous avons dû garder jusqu’à la fin de la régate, faute d’en posséder un deuxième de secours, et une importante gêne de Tristan due à une allergie aux graminées… Cette épreuve n’a donc pas été satisfaisante pour nous au niveau de la performance, même si elle nous a permis d’engranger de l’expérience. En effet, officieusement nous espérions pouvoir confirmer la légitimité de notre classement à la SOF auprès des entraîneurs et des cadres de la Fédération. Quelque peu frustrant donc, mais cela fait partie du jeu, et cela nous montre une nouvelle fois que nous participons à des compétitions de haut niveau, où la moindre petite difficulté rencontrée (matérielle ou autre) se paie cash et très cher. Comme on l’entend souvent et à juste titre, « nous nous battons déjà suffisamment contre les adversaires, inutile de se battre contre notre propre bateau… ». D’où la nécessité et l’intérêt d’une préparation sûre et optimale de notre bateau, et la quasi-obligation d’avoir du matériel performant.